JULIEN PAPPÉ, UNE VIE ANIMÉE
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Julien Pappé restaurateur
 
 
Les films restaurés par Julien Pappé

Pauvre Pierrot d’Emile Reynaud

France, peinture animée, 4 min 45, 1892.

Arlequin déclare son amour à Colombine, mais Pierrot arrive et offre un gros bouquet de fleurs à Colombine. Celle-ci prend le présent sans enthousiasme et disparaît dans la maison.

Pauvre Pierrot © Magic Films (JPG)

Pauvre Pierrot © Magic Films


La première projection publique de Pauvre Pierrot s’est déroulée le 28 octobre 1892 au théâtre du Musée Grévin à Paris. Pauvre Pierrot fut le premier dessin animé en couleur au monde, avec un début, un milieu et une fin, et le concours de plusieurs personnages (Pierrot, Colombine et Arlequin).
Ce film était accompagné au piano par une musique spécialement composée pour le film par Gaston Paulin, dont une sérénade chantée par le malheureux héros.

> Pour en savoir plus sur Emile Reynaud, consulter le site www.emilereynaud.fr

Cette œuvre a été conçue pour le théâtre optique, avant l’invention du cinématographe. La bande originale qui nous en reste est faite d’images peintes à la main par Emile Reynaud sur un support en gélatine végétale dans un état très dégradé et en partie effacée.

Les Archives françaises du Film ont mené plusieurs années de recherche pour reproduire ce film du patrimoine cinématographique français. Finalement en 1983, à la demande des Archives du Film, Julien Pappé et son équipe du studio Magic Films entament la reconstitution de la bande de Pauvre Pierrot. Ce n’est pas une restauration classique, dans le sens où on ne touche pas à la bande originale mais on reproduit une bande similaire à l’original.

Après avoir photographié chaque image peinte sur plaque photographique, Julien Pappé a reconstitué cette bande sur un support résistant à l’usure. Toutes les parties manquantes des images en couleurs ont été repeintes. Ensuite il a fallu comprendre la mécanique du passage de ces bandes dans le théatre optique (problème de l’usure des matériaux, problème de stabilité d’image, problème d’optique et de netteté du rendu final).


> Lire aussi la présentation faite par Serge Kormann lors d’une projection de Pauvre Pierrot .


 
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